Ce matin une dizaine de communistes du PCF de Marseille 9ème arr. avaient pris place sur le trottoir devant les portes de la Caisse d’allocation familiale de l’avenue Desautel, dans le 9e arrondissement. Là, ils sont une petite dizaine à attendre sur le trottoir Ils n’attendent pas que la CAF ouvre ses portes. Elles le sont depuis 8H45. Ils attendent simplement de pouvoir rentrer.
La file d’attente est tellement longue à l’intérieur qu’une partie se termine sur le trottoir. Les allocataires patientent donc sans possibilité de s’asseoir. Dehors, c’est au moins demi-heure d’attente. Mais à l’intérieur, c’est encore une demi-heure. Ils ont fermé la CAF Berceau, boulevard Baille. Du coup, ils les ont orientés ici mais c’est n’importe quoi.
L’accueil est plutôt mitigé, les conditions d’accueil ne sont pas le top à l’image des situations personnelles. Les visages sont jeunes mais fatigués, usés, nous sommes loin de l’image des « quartiers Sud-quartiers riches ».
Alors, ce sont Antoinette, Monique, Jacqueline et Corinne qui prennent les affaires en main ou plutôt la parole ‘haut et fort’, l’assistance écoute Antoinette dire : « Comme nous, vous en avez assez de voir votre parole méprisée, ignorée, trahie. Nous les militantes du Parti communiste sommes venues à votre rencontre pour une grande consultation citoyenne afin qu’ensemble nous débloquions la situation. Prenez la parole, dîtes vos exigences, ouvrons ensemble des solutions face à la crise. Donner votre avis sur la France, l’Europe, le monde. »…
L’affaire prend une autre tournure, les tracts sont pris, les langues se délient, les militantes proposent de se mettre dans la file aux personnes qui s’assoient pour remplir la consultation citoyenne… Cela durera trois heures intenses, complexes, qui ne laissent personne insensible, qui confortent les militant-e-s du PCF qu’il faut encore plus faire de la politique sur le terrain, et là sur le trottoir, il y a plus qu’une attente de changer la politique, c’est la société qu'il faut changer…
· Il y a quelques mois la CGT a engagé un bras-de-fer pour protester contre les conditions de travail des conseillers de services à l’usager (CSU). Ces nouveaux agents, qui ont tous moins de deux ans d’expérience, sont chargés d’accueillir et d’orienter les allocataires. Or, depuis le début de l’année, ils se retrouvent totalement débordés par le nombre de demandes, ce qui provoque des files d’attente jusque sur le trottoir.
