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Le combat contre la loi El Khomri est un aspect de la stratégie des communistes

Cette loi, dont il convient de poursuivre un décryptage populaire, est très grave. 

Comme dans d'autres moments de notre histoire récente, un peuple commence à se dresser contre un projet qu’il ne veut manifestement pas. Avec plus d'un million de signataires d'une pétition en 15 jours, par une mobilisation autour des syndicats, quelque chose de profond tient à s'exprimer. Beaucoup de gens réagissent, se mobilisent sans être en proximité avec l'action syndicale et encore moins avec l'action politique. 

Les manifestations du 17 ont vu une mobilisation de la jeunesse qui ne fait que grandir en nombre et en conscience. Maintenant nous allons connaître une grande journée le 31 mars qui s'annonce déjà importante avec la mobilisation de la jeunesse et de l’ensemble du monde du travail. Le PCF doit à tous les étages faire un grand effort de communication, ainsi un quatre pages national est en cours de préparation. Des autocollants sont disponibles et ont bien fonctionné  auprès des manifestants de mercredi 9 mars et du 17 mars. Plusieurs départements ont sorti du matériel spécifique. L'Humanité créé aussi l'évènement en décortiquant le projet de loi et en devenant un espace de propositions. 

Le 24 mars prochain, l'Agora de l'humanité prend ses quartiers au siège du Parti pour faire un grand évènement de décryptage qui sera également retransmis en direct via le web. 

En face, le gouvernement feint d'écouter. Il organise un tour de piste des partenaires sociaux et du politique (la droite exprime des points d'accords et El Khomri est inaudible devant le Bureau national du PS) pour recycler dans les 15 prochains jours l'essentiel du projet qui, pourtant, suscite une fronde populaire.

C’est l’illustration du très grand problème qu’est la démocratie dans notre société quand la force de quatre institutions au pouvoir peut aussi facilement se retourner contre le peuple : l'institution présidentielle, l'institution européenne, les institutions financières et bancaires, les grands groupes. 

On mesure le pouvoir dominateur et aliénant de l’institution présidentielle sur l'action politique parlementaire, sur la souveraineté populaire... Ce sont des questions essentielles qui sont abordées dans nos textes et très librement chaque « lundis de gauche ». 

Nous vous annonçons que ce cycle se terminera le lundi 4 avril par un grand débat avec les organisations de jeunesse.  N'hésitons pas à faire remonter nos initiatives locales, y compris les projections collectives des lundis de gauche. 

Loi travail : "Nouveau départ,  même terminus" 

Manuel Valls a présenté aux organisations syndicales, patronales et de jeunesse, ce qu'il appelle le « nouveau départ » de la loi travail.

Ce nouveau départ aboutit au même terminus.

La logique du texte, qui organise la précarité, facilite les licenciements dits économiques, s'attaque à la durée du temps de travail, reste la même : elle fragilise les salariés, et ne permettra pas de s'attaquer réellement au chômage, contrairement à ce qu'a affirmé le Premier ministre dans sa présentation.

C'est ce que montre l'expérience des autres pays européens qui, comme en Allemagne, en Italie ou en Espagne, sous couvert de réformer leur droit du travail, ont développé la précarité et la réduction des droits pour les travailleurs, accru les inégalités, sans résoudre, au contraire, le problème du chômage.

Certes, les fortes mobilisations ont contraint le gouvernement à réécrire quelques articles de  la loi, ou faire quelques effets d'annonce .C'est un des résultats positifs à mettre au crédit de toutes les femmes et hommes qui se mobilisent pour s'opposer à ce texte et en exiger un autre. C'est un encouragement pour élargir la riposte à ce texte. En effet, toutes les mesures annoncées restent dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est pas supprimé contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens budgétaires pour y répondre réellement, reste un effet d'annonce sans garantie d'application, alors que les missions locales connaissent des difficultés accrues, comme l'ensemble des acteurs locaux de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Il y a chez ce gouvernement, au-delà des effets d'annonce, un incroyable acharnement contre les salariés, leurs organisations, et le monde du travail.

La mobilisation doit donc se poursuivre notamment le 31 mars à l'appel des syndicats et des organisations de jeunesse, pour exiger le retrait du texte, et reprendre les négociations sur de nouvelles bases, pour un Code du travail répondant aux besoins de sécurisation réelle des parcours professionnels, s'attaquant réellement au cancer du chômage .

Le Parti communiste français, ses militant-e-s, ses élu-e-s, ses parlementaires, sont entièrement mobilisé-e-s pour contribuer à ce que la mobilisation se renforce encore jusqu'à ce que cet objectif soit atteint.

Le Parti communiste français invite à ce que partout dans le pays des initiatives de rencontres, de débats, puissent se tenir pour décrypter la réalité du projet de loi, élaborer des propositions alternatives, et renforcer la mobilisation.

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Le combat contre la loi El Khomri est un aspect de la stratégie des communistes

le 18 March 2016

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