Section PCF 13009 de Marseille 9

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Le parti du futur immédiat Communiste

Bienvenue à 2016, adieu 2015. Sans regret adieu 2015, abordons 2016 avec au cœur toutes nos raisons d'espérer, avec du courage et de l'envie, de l’espoir !

Parfaitement lucide de ce que nous vivons, ayons un seul objectif : bousculer les scénarios politiques écrits d'avance.

D'abord, il y a l'action et nous sommes dans l'urgence.

Nous les communistes, nous devons rassembler et nous battre pour que les Goodyear ne connaissent pas la prison, pour que les Air France ne soient pas condamnées. Nous ne pouvons pas laisser faire et nous devons contribuer à gagner ce combat. Si ces syndicalistes sont condamnés, le grand patronat amplifiera son action pour criminaliser toute action revendicative. C'est un combat que les communistes doivent mener avec toute la force nécessaire.

Nous les communistes, nous devons aussi mener sans attendre la bataille pour empêcher François Hollande et Manuel Valls d'inscrire l’état d'urgence et la déchéance de nationalité dans la loi ou la constitution, en relançant un grand débat dans nos entreprises, nos cités et quartiers sur le sens de la République.

Nous les communistes, nous avons également à relancer de grandes batailles immédiates et durables contre le chômage, priorité numéro un des Français, en opposant à la logique de casse du Code du travail et du CDI qui seront au cœur des projets de loi gouvernementaux, notre projet de sécurisation de l''emploi et de formation pour tous.

Oui nous les communistes sommes attendus par des millions de personnes, de jeunes, de syndicalistes, d'intellectuels, très attachés aux valeurs que nous partageons et qui se sentent en déshérence. Par ses décisions, notre Parti peut gagner en autorité, en sympathie, en forces aussi.

Le travail, les communistes veulent l'investir pleinement. Libérant la parole. Discutant sans tabou, ne fuyant aucune question. Il n'y a pas de réponse toute faite.

Disons à ces femmes et ces hommes qui attendent beaucoup de nous : que nous avons nous aussi besoin d’elles, d’eux, de leur intelligence.

A celles et ceux qui veulent nous rejoindre, ici et maintenant, je leur dis : c'est le moment d’adhérer au Parti Communiste Français. Choisissez d’être heureuse, d’être heureux en faisant acte de résistance politique en adhérant au PCF.

Aujourd’hui se pose la question de la sortie du capitalisme par une issue soit barbare, soit civilisée… Nous sommes à ce moment crucial.

Même dans les situations les plus tragiques, il est toujours possible de semer des graines de vies.

Cela veut simplement dire que les objectifs de résistance créatrice face aux logiques mortifères doivent être alimentés de façon permanente, c’est le sens de mon appel que je lance à celles et ceux qui ne sont pas membres du PCF de venir nous rejoindre sans attendre pour sortir de la logique dépressive qui permet de faire la différence entre une révolte désespérée et une résistance créatrice.

Nous les communistes, nos grandes valeurs, nous les avons toujours en nous, nos grands idéaux de communisme, justice sociale, de liberté, d’égalité et de fraternité.

Nous allons nous battre, nous autre les « égarés », car notre espoir est grand, nos valeurs et nos idéaux sont grands…

Notre Espoir, cela pourrait être le nom de notre rassemblement à gauche, le nom de ce déclic salutaire du peuple de gauche.

Alors, certains pourraient demander de répondre à deux questions incontournables pour nous toutes et tous :

« Face au capitalisme actuel que peut être aujourd'hui une politique "à gauche"? »
« Face au chaos du monde, quelles issues ? »

Le monde offre le spectacle d’un magma chaotique. La « fin de l’histoire » théorisée par les idéologues néolibéraux qui, après la disparition du soviétisme, voyaient un monde pacifié par le marché et la démocratie s’est révélée en fait être le début d’une ère marquée par des conflits importants, multiformes, éclatés.

D’un côté, interventions occidentales, attentats terroristes et développement de l’intégrisme religieux, décomposition d’États, migrations massives, reculs sociaux considérables dans les pays les plus riches, montée de la xénophobie, risques sur les libertés.

Mais de l’autre, processus démocratiques avec, par exemple les révolutions arabes ou l’espoir suite à la victoire électorale de Syriza - même si tout cela a subi coup d’arrêt - mobilisations citoyennes dans nombre de pays, espoir politique en Espagne ou au Portugal, résistance des kurdes contre Daesh. Rien n’est donc joué.

Dans une situation où les repères traditionnels semblent avoir perdu toute pertinence, comment se situer, comment agir et dans quelle perspective ?

Nos sociétés occidentales sont en crise, elles se méfient de leur histoire, vivent un présent éclaté, développent un modèle de concurrence acharnée entre les individus qui exacerbe le repli sur soi et le rejet de l’autre. Elles n'arrivent pas à imaginer des avenirs possibles exempts d’affrontements économiques, d’oppositions entre les peuples et de violence.

Évoquer les crises économiques, écologiques, énergétiques et sociales ainsi que l’absence de réponses politiques est devenu un lieu commun. La pensée libérale, fondée sur l’idée que le marché pur et parfait serait susceptible de régler tous les problèmes de la société, reste dominante.

Néanmoins les idées critiques opposées à cette vision sociale ne manquent pas. Le libéralisme ne peut pas être à la base de la construction d'une vie sociale fondée sur le droit, la justice, l'égalité, la liberté, la fraternité.

Les idées et les réflexions que nous devrions partager restent enfermées, il existe une difficulté à ce qu’elles se confrontent et s’alimentent, les unes des autres, elles ont une réelle difficulté à peser sur la réalité quotidienne vécue par la population. Cette situation conduit, au mieux, à des mobilisations qui, en dépit de leur dynamisme, demeurent souvent sectorisées et partielles, sans apparaître reliées entre elles et à un projet autre que celui porté par le libéralisme.

Réfléchissons, sans mettre de côté les échéances politiques de 2017, sur la possibilité d'une réelle alternative, donc une politique de «gauche ».

Face aux urgences de la période, agissons sans tarder pour faire reculer le chômage, contre une révision régressive de la Constitution, pour la relaxe des Good Year et des Air France, pour reconstruire du projet commun, pour relancer le débat sur de nouvelles constructions politiques à gauche.

Pour sortir du piège de 2017, les communistes vont se tourner vers la société, vers notre peuple. Construire un projet, agir, préparer 2017, nous allons tout au long de l'année 2016 menée une grande campagne de construction de forums populaires.

Cette campagne de forums s’est une grande enquête nationale tournée vers notre peuple avec la double volonté de comprendre et d'agir. Elle sera menée en popularisant « la France en commun », avec l'aide d'un questionnaire d'enquête nationale sur les attentes et les idées du pays, sur la réaction à nos solutions, sur les désirs et les terrains d'engagement souhaités par nos concitoyens, sur ce qu'ils attendent de nous.

Les communistes veulent se placer de façon visible et réelle à l’écoute de la société pour lui donner la parole. Une large part de la population a le sentiment de n’être jamais entendue. Dans une situation politique fermée, nous devons être une force de dialogue, qui ouvre le débat politique. C’est avec notre peuple tel qu’il est que nous ferons le chemin de l’émancipation. Nous avons besoin d'être plus en proximité avec les habitants de nos lieux de vies, de travail, d'études. Les communistes, sur la base de cette affirmation érigée en mot d’ordre, «nous voulons comprendre et agir», mènerons dans le pays une grande enquête populaire.

Faire une enquête grandeur nature, c’est donner au PCF et à nous-mêmes les moyens de mieux appréhender le réel et de modifier l’opinion publique. C’est définir un comportement communiste nouveau, qui ne craint pas le débat, ne prend pas les rapports de forces pour figés et ne craint pas d’affronter les idées dominantes dans le débat. Car s’il y a des questions, il y aura surtout discussion. Et ce travail devra donner lieu à un dépouillement et à un rendu, sans quoi, il apparaîtra vain. Nous ne pouvons pas nous contenter, ni notre peuple d’une expression électorale comme unique manifestation politique.

Une enquête populaire permettant réellement l’expression de ceux qui ont beaucoup à dire et de ceux qui ont moins ; maniable, accompagnée d’un tract où nous disons ce que nous pensons tout en invitant les gens à remplir notre enquête. Elle se terminerait sur une question ouverte : « et vous sur quel sujet et comment êtes vous prêt à agir ? »… Un outil pour sortir des logiques d’accords de sommet.

2016 peut être propice à cela en multipliant les contacts individuels à grande échelle. Cette démarche peut nous aider à élargir les formes et espaces de toutes sortes que nous initierons sans en éluder les exigences, les actions et les questions politiques du moment.

La présidentielle de 2017 - Si nous vivons un mouvement populaire qui ne se réduit à préparer 2017, cette échéance structure le débat politique. Ensuite, nous ne préparons pas 2017 sans une telle dynamique populaire. Nous prenons dès maintenant l'initiative, en ne laissant pas libre cours aux forces du tripartisme.

Aujourd'hui, tout est fait et pensé pour verrouiller la présidentielle, autour de trois possibilités : Marine Le Pen, un candidat de droite (Sarkozy, Juppé, ou Le Maire), et François Hollande. On veut bien amuser la galerie, mais rien de ce scénario ne doit bouger. Il est évidemment inacceptable pour nous et pour notre peuple. C'est la disparition de la gauche et de toutes perspectives de transformations sociales.

A gauche et dans notre peuple des forces nombreuses existent qui s'inquiètent de ce piège. Elles se demandent comment ouvrir la voie à une autre possibilité. En même temps, après les régionales, beaucoup peuvent s'inquiéter d'une candidature qui contribuerait à éliminer la gauche au second tour. Le piège paraît difficile à déjouer.

Pour déverrouiller le débat, la question n'est pas donc seulement de construire une candidature à gauche de Hollande, mais de questionner toute la gauche : « quelle candidature de gauche en 2017 pour une alternative à l'austérité, pour un projet solidaire, pour battre la droite et l’extrême droite ? ».

Un appel a été lancé pour une primaire à gauche. Le texte appelle à ouvrir « un débat de contenu et d'idées exigeants », en refusant « que la menace du FN et le risque terroriste ouvrent le prétexte pour refuser le débat d'idées et de projet à gauche », et à faire de la primaire la possibilité de construire « une candidature à l'élection présidentielle incarnant le projet positif dont la France a besoin pour sortir de l'impasse ». Le PCF a pris l'invitation d'ouvrir la porte à cette possibilité en disant qu'elle méritait d'être discutée. Ce n'est pas notre culture. Nous en connaissons les pièges. Les conditions d'une telle primaire et ses objectifs restent encore très incertains. En tout état de cause, ce n’est pas une panacée universelle. En même temps, aujourd'hui, tout est verrouillé.

Un autre appel vient d’être publié, qui lui lance un appel aux citoyens sur le thème : « cette primaire, prenons-la en main, organisons la ». On le voit, les initiatives vont se multiplier. Des dizaines de milliers de personnes s'y intéressent. Toutes sont motivées par le désir de rouvrir le choix verrouillé par l’Élysée et Matignon.

Nous voulons le débat. Nous voulons tout faire pour ouvrir les conditions d'une nouvelle construction politique sur le débat de projet et sur la situation à gauche.

Début juin, les communistes tiendront leur 37° Congrès avec trois objectifs à l'ordre du jour : le projet ; les élections de 2017 ; les évolutions du PCF. Nous voulons donner à notre congrès une forte dimension internationale et internationaliste à la mesure à la fois des enjeux et des liens que nous avons tissés et des actions que nous avons menées au cours de ces dernières années.

Nous voulons donner de l'écho et de la force à ces mouvements qui ont encore besoin de nouvelles convergences. Nous voulons envoyer un signal d'espoir : l'humanité a les ressources, les intelligences, les forces, des volontés politiques, de transformer la mondialisation. Et elles sont en mouvement. Nous voulons inviter avec toutes les forces et organisations avec lesquelles nous sommes en lien mais aussi des forces avec lesquelles nous voulons travailler à se retrouver en amont de notre congrès à une Conférence mondiale pour la paix et le progrès (« Pour la paix, faisons grandir un monde en commun » ou « Mondialisons la paix »...) avec la présence de personnalités importantes. Cette conférence pourrait être conclue par un appel en écho à Jaurès : « La paix est le plus grand des combats »

Avec leur Congrès, les communistes mèneront un travail qui aboutira à des chantiers concrets de transformation notamment, à l'amélioration de notre implantation de proximité, à la réorganisation de notre travail politique à l'entreprise et dans les quartiers populaires, aux mutations nécessaires de notre politique de communication et de réseaux, au renouvellement de notre dispositif de formation et de la composition de nos directions.

« C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente sans idole ou modèle, pas à pas, humblement, sans vérité tracée, sans lendemains qui chantent, un bonheur inventé définitivement. Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance avec nos yeux ouverts en grand sur le réel. Un avenir conduit par notre vigilance envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel. Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui. »

Intervention de Michel PIRROTTINA, le vendredi 22 janvier 2016 à Marseille, à l’occasion des vœux des communistes du Parti Communiste Français de Marseille 9ème Arrondissement.

Il y a actuellement 1 réactions

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    Ben à noter l'Effet "8 rue Rouvier" : Une adhésion réalisée entre les petits four et la galette !

    Par SVPat, le 23 janvier 2016 à 12:10.

 

Le parti du futur immédiat Communiste

le 23 janvier 2016

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