Section PCF 13009 de Marseille 9

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Osons…

L’avenir dépend de nous, du peuple de gauche. Il y a des rendez-vous, des jours, des moments, qu’il ne faut pas rater…

Les désastreux résultats des élections régionales, qui viennent après d’autres, sont la conséquence d’une longue bataille idéologique entamée, au cœur de la crise générale, par les forces réactionnaires contre tout ce qui fait le progressisme à la française. Cela fait des années que des forces qui ont table ouverte dans les médias travaillent à déconstruire le récit français, son histoire, sa révolution, sa résistance, ses progrès sociaux et démocratiques. La vie intellectuelle du pays est noyée par les petites phrases et les postures, par la promotion ardente des idées les plus rétrogrades, tandis que les penseurs progressistes sont ignorés, que les syndicalistes sont dénigrés, que les partis politiques sont déclarés hors-jeu pour faire place nette au gouvernement de l’argent roi. Tout cela s’avère d’une grande efficacité, jusqu’à effacer de nombreuses consciences l’idée même d’un possible progrès qui, pour d’autres, s’incarne aujourd’hui dans le soutien à l’extrême droite.

Cette situation alarmante et dangereuse est confortée par les bruyants échos d’un monde disloqué. La menace terroriste, la guerre, les replis identitaires et religieux s’adjoignent à une funeste offensive financière transnationale. Comment ne pas voir que sur ce terreau disparaissent chaque jour un peu plus des parcelles d’humanité, que la pensée humaniste et progressiste s’assèche au profit du radotage identitaire et inégalitaire maquillé en « bon sens  » ? Des alternatives et résistances existent mais peu visibles et souvent étouffées.

Suivant l’adage de Marx selon lequel « le mouvement de la pensée n’est que le reflet du mouvement réel », nous allons nous mettre à la disposition d’une contre-offensive idéologique et culturelle...
Il est grand temps d’ouvrir le débat de fond sur les changements qu’appelle la débâcle des élections régionales. Le paysage politique est très sombre.. Le FN ne remporte aucune région tout en franchissant un nouveau palier en nombre de suffrages exprimés, avec un électorat de droite qui chemine vers lui. Des majorités de droite dans 7 régions se traduiront par une aggravation des conditions de vie de ces territoires. Dans 5 régions, la gauche résiste sans arriver nationalement à totaliser un tiers des suffrages exprimés.

Nous devons approfondir nos analyses sur les comportements électoraux des 6 et 13 décembre. Par exemple : la hausse de la participation est présentée comme un sursaut républicain, sans tenir compte entre autre du message des « blancs et nuls » comme en PACA avec 4,72% à mettre en comparaison avec les 30,45% de Christian ESTROSI, il faut y voir d’abord un nouveau coup de semonce. Elle nous dit, pour l’instant, « non à l’extrême droite » et, en même temps, « non à ce système politique dans lequel on ne se reconnaît pas et qui n’apporte aucune réponse à nos difficultés ».

Mesurons bien que nous entrons dans une zone de danger maximal. A 18 mois de la prochaine présidentielle, la recomposition politique, qui ne date pas des derniers jours mais qui s’est accélérée depuis dimanche dernier, vise à sortir des radars un projet, un rassemblement, une alternative réellement de gauche et de progrès. Au nom de la défense de la « République » face à Marine Le Pen., c’est la République sociale et tout un imaginaire qui sont menacés. L’affaire est sérieuse et grave. Une course contre la honte est engagée.

Il est grand temps que cesse la comédie politique dans laquelle nous entraînent les tenants du libéralisme, de l’austérité, de l’obscurantisme, le peuple de gauche doit reprendre la main !

Il est grand temps de s’attaquer aux injustices croissantes, aux inégalités révoltantes, les renoncements indignes, les glissements idéologiques qui ont contaminé une grande partie du PS et la droite, la haine et les rejets. Le Front national reste un pari pour des politiciens qui espèrent qu’il polarisera les attentions et suscitera une crainte gommant les libertés de jugement au profit du vote utile. Apprentis sorciers qui ont préparé le terrain par les attaques contre le monde du travail, en légitimant la domination de l’argent, les déréglementations de la mondialisation capitaliste et des politiques libérales de l’UE, en ravageant le tissu social par l’austérité… ils ont ainsi démantelé les solidarités. La pensée unique, qui règne dans les médias, a pilonné toutes les tentatives de trouver les voies d’un progrès collectif. L’impasse politique, économique, sociale dans laquelle ils ont plongé le pays nourrit un rejet qui ne cesse de grandir. La ratatouille à laquelle rêvent Manuel Valls et les adeptes d’une grande coalition, un nouveau parti mêlant droite et gauche autour du libéralisme, serait ravageuse et installant un bipartisme avec le FN.

Non ! Il faut remettre en selle la liberté, l’égalité et la fraternité, et trouver les nouveaux chemins qui donneront envie à une majorité de s’y engager.
Le grand défi de la nouvelle période qui s’ouvre sera celui de la construction d’un nouveau projet de gauche solidaire et fraternel pour notre pays et pour notre République. Les communistes prendront à gauche, avec toutes les forces citoyennes, sociales et politiques disponibles, toutes les initiatives nécessaires à la construction politique de ce nouveau pacte d’avenir.

Aux femmes et aux hommes qui sont convaincu-e-s que la société doit évoluer autrement, nous les appelons à rejoindre notre parti pour agir ensemble. Sans attendre, prenons et préparons ensemble toutes les initiatives de débats, d’actions, de rencontres avec toutes les forces citoyennes, sociales et politiques disponibles pour réinventer la gauche et un nouveau pacte d’espoir dans le pays.

Osons toutes les questions, ouvrons tous les débats tout en assurant, osons tous les débats tout en assurant à chacune et chacun l’écoute et le respect. Il faut faire l’inventaire, prendre la mesure des dimensions internationales et européennes aux processus politiques et sociaux qui, aujourd’hui, fragmentent la société française. L’abstention témoigne d’abord d’une crise de l’offre politique, d’une immense défiance qui prend les allures d’une sécession dans le « système », les partis, la politique. Il n’est plus acceptable de laisser croire que le Fn, véritable chien de garde du capitalisme, est celui qui propose du débat politique avec un discours de classe !

L’obstination à ne pas écouter les citoyens, du référendum de 2015 au refus de changement politique depuis malgré l’échec gouvernemental (avec en premier lieu sur la lutte contre le chômage et les inégalités) en passant par la « révolte » des banlieues en 2015 (sauf Marseille… ?), est à l’origine du séisme politique et démocratique.
Tout est à reconsidérer et à changer. L’heure est à la refondation.
Ainsi il est légitime de s’interroger sur l’avenir du Front de gauche. Ce rassemblement a été précisément créé pour éviter le choc qui vient de se produire avec ces élections régionales.
L’esprit fondateur n’a-t-il pas été abandonné ?
Aujourd’hui, osons créer une nouvelle espérance. Oui, dans la France d’aujourd’hui, on peut bien vivre, établir l’égalité et la justice sociale, s’ouvrir au monde en faisant reculer les peurs. Des forces importantes dans notre société, dans le monde du travail, la jeunesse sont prêtes à se mobiliser à cette espérance.
La grande question est de les faire converger dans le débat et les actions.
Pour nous, les communistes, cette démarche va bien au-delà de 2017 tout en intégrant cette échéance. Est-ce que ce n’est pas cela qui donne envie de politique, de vraie politique, de débats, de rassemblements les plus larges et les plus vivants possibles ?

Ainsi la rentrée de janvier 2016 et les six mois qui suivront seront déterminants pour créer un climat permettant un processus de débat et de travail approfondi. Il nous faut de l’humilité et de l’audace. Réfléchissons à la manière dont notre société a évolué. Il nous faut continuer de mener nos campagnes pour la défense de la santé, des trains au quotidien,…

On parle de solidarité quand le climat idéologique invite au repli, aux identités belliqueuses, à l’ordre et à l’autorité. On a passé beaucoup de temps à parler des alliances électorales sans prendre à bras-le-corps des batailles d’idées et la construction de mobilisations sans lesquelles le rapport de force nous sera durement défavorable. Pour cela il nous faut être au pair avec une analyse élaborée du système de pouvoir de l’Union Européenne, de l’évolution du système capitaliste, de la modification des configurations sociales qui en découle, des nouvelles formes de coercitions et les possibles brèches dans le consentement dans lesquelles nous pouvons nous engouffrer.
Oui, tout est à repenser, tout est à refonder.

Refondons la république, la démocratie, la politique, la manière de s’engager et de construire des liens permanents avec les populations.
Refondons la Gauche !

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Osons…

le 17 December 2015

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