Les députés Isabelle Attard (Nouvelle Donne), Jacqueline Fraysse, André Chassaigne et Marie-George Buffet (communistes) ont proposé, en vain, mercredi 18 février à leurs collègues de l'Assemblée une « motion de censure de gauche », afin de faire tomber le gouvernement.
Cette dernière voulait s'opposer à la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI, alors que le premier ministre Manuel Valls, en ayant recours à l'article 49-3 de la Constitution, a engagé mardi la responsabilité de son gouvernement sur la loi Macron.
L'initiative des quatre députés n'a pu aboutir : pour être recevable, une motion de censure doit être soutenue par 10 % des élus du Palais-Bourbon, soit 58 députés – un chiffre inatteignable, le groupe « gauche démocrate et républicaine » (Front de gauche et élus d'outre-mer) comptant 15 élus et Mme Attard étant la seule députée Nouvelle Donne de l'Assemblée.
Les auteurs de cette « motion de censure de gauche » ont lancé notamment un appel aux députés PS frondeurs à signer leur proposition, sans succès. L'un d'eux, Pascal Cherki, a expliqué que « (son) débat, ça n'est pas de garder ou changer de premier ministre » mais de « l'influencer dans le sens du progrès social ». Les écologistes avaient aussi déjà prévenu qu'ils ne voteraient pas la censure du gouvernement, malgré leur opposition à la loi Macron.
Leur proposition ayant échoué, les quatre députés devraient voter la motion de la droite. « C'est le seul moyen que nous avons pour nous opposer à la loi Macron, puisqu'on nous empêche de nous exprimer avec le 49-3 », a expliqué mercredi matin André Chassaigne, le président du groupe GDR.
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