Section PCF 13009 de Marseille 9

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Ça fait du bien de retrouver le sourire à gauche

Nous Pouvons, Donnons un prolongement au formidable élan populaire. Depuis des semaines, ici même, nous ne cessons de dire: « il y a un vent nouveau qui souffle dans notre pays ».

Et ainsi de rencontres en rencontres, ceci se confirme. Qu'entendons-nous : c'est bien que vous soyez là ... il faut une autre politique ... oui mais que faire devant les puissances de la finance ... Et que disons-nous? Assez de cette politique d'austérité ! Oui une autre est possible ! Rassemblons-nous, Ensemble, nous pouvons !

Alors il Y a eu cet élan populaire du week-end du 11 janvier porteur tout d'abord d'une volonté d'un « Vivre Ensemble », mais qui va beaucoup plus loin dans une prise de conscience qu'il est possible de faire une autre politique que celle de l'austérité, de la finance, de la guerre, ...

Hier, il y a eu JAPY ... La vie politique reprend, à Japy.

Ce lundi, les partis de gauche ont fait tréteaux communs dans ce gymnase, haut lieu historique de la gauche parisienne. Pour soutenir SYRIZA, la formation de gauche aux portes du pouvoir en Grèce. « Ça fait du bien de retrouver le sourire à gauche », Au départ organisée par le Front de gauche et Attac, cette soirée s'est élargie aux écologistes d'EELV, à Nouvelle donne et à l'aile gauche du PS. Après Charlie, la gauche trouve un nouveau souffle dans « l'espoir SYRIZA », une expression maintes fois répétée à la tribune. Une victoire en Grèce serait« un moment de libération pour l'Europe tout entière », une gauche qui espère voir Alexis TSIPRAS « dénoncer la dette odieuse et illégitime ».

Notre secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, souhaite quant à lui que SYRIZA puisse « gouverner à partir de son programme et non des injonctions des banques et des engagements passés avec la troïka ». Pour Pierre LARROUTUROU, co-président de Nouvelle donne, qui rappelle que « si la Grèce avait le même taux d'emprunt que la France, elle serait en excédent budgétaire! ».

Jean-Luc Mélenchon a imaginé que cette « page qui va se tourner, celle du martyre des peuples pris à la gorge », puisse se transformer en « grand élan qui va permettre de renverser la table à Athènes, à Madrid, à Paris! ».

Clémentine AUTAIN a interpellé les invités socialistes (l'économiste Liem HOANG-NGOC qui a pris la parole, les députés Pascal CHERKI et Pouria AMIRSHAHI ou la présidente du MJS qui étaient aussi dans la salie), en appelant à une alternative « rouge-vert-rose vif », « Il faut éviter les écueils de l'union au forceps d'une gauche d'entre soi et de jouissance de la marginalité, a-t-elle soutenu. Il faut être attentif aux mouvements qui émergent. Il nous faut savoir allier les fondamentaux du mouvement ouvrier et les nouveaux militantismes féministes, écologistes et antiracistes. »

Pour l'aile gauche du PS, Guillaume BALAS a été applaudi par une salle qui a su apprécier son discours anti-austérité. L'eurodéputé et responsable du courant Un monde d'avance (proche de Benoît HAMON) a ainsi décrit sa progressive aisance à se retrouver derrière SYRIZA : « Il est temps de croire aux mots que nous utilisons, j'ai fait campagne et été élu avec l'idée que l'austérité de Bruxelles n'est pas la solution, puis on m'a dit qu'on n'avait pas le choix, qu'on était minoritaire et donc allié avec nos adversaires ... » Avant de conclure par une interrogation expressive : « Suis-je plus proche de ceux avec qui je suis allié au niveau européen, ou de ceux qui disent ce que je racontais en campagne ? »

L'ancienne ministre du logement Cécile DUFLOT (EELV) a envoyé un message unitaire plus explicite aux autres forces politiques: « J'ai le sentiment d'être à ma place ici, au milieu de vous/ensemble comme les Verts grecs espèrent la victoire de SYRIZA. » L'écologiste explique son adhésion à cette gauche par la façon dont elle a quitté le gouvernement : « Parce que nous en avons eu assez de prendre des leçons de responsabilité de la part d'irresponsables. »

Dans le même temps, elle a insisté sur la nécessité d'une « réorientation nette et vigoureuse de la construction européenne, car l'Europe est l'espace réel pour réguler le marché ou lutter contre la fraude fiscale ». Cécile DUFLOT a aussi dit souhaiter la victoire de PODEMOS en Espagne, et a lancé: « Cela nous met nous-mêmes au défi de forger une voie pour l'espoir dans notre pays. Il y aura des débats entre nous, mais ce projet nouveau devra aboutir. »

Oui après JAPY, la gauche française doit se saisir de ce moment, après l'occasion ratée de 2012. En Espagne, et au Portugal, où des élections législatives sont prévues cette année, il peut y avoir un enchainement de bouleversements politiques importants.

C'est donc dans ces conditions que doit se positionner les communistes dans un vaste débat citoyen sur le devenir de la société, contre l'austérité, pour le rassemblement.

C'est ainsi que les communistes de la section du PCF du 9ème Arr. de Marseille sont invités ce soir à débattre, s'exprimer, dans une réunion au caractère exceptionnel. Face au démantèlement de la République, à la progression des inégalités sociales, les débats et discussions indiquent et portent l'indication que cela s'accompagne d'une demande des citoyenNEs d'une refonte réelle de la structure sociale et de la République.

En attendant, dans le 9ème arrondissement de Marseille nous sommes comme des millions de citoyenNEs à sentir que c'est tout le fonctionnement de notre société qui doit être réinterrogé, nous avons déjà une certitude, et celle-là se conjugue au présent: le peuple citoyen peut prendre la main et imposer une autre politique. Oui nous le pouvons ! Parce qu'une autre politique est possible !

C'est ainsi que les communistes du 9ème arrondissement de Marseille doivent concentrer toute leur activité au travail par un débat citoyen « grand angle » pour un rassemblement du peuple citoyen, nous devons nous concentrer sur l'union des citoyenNEs comme ce sera le cas le 24 janvier et le 19 février 2015 pour les actions décidées avec l'ensemble des autres organisations progressistes des quartiers Sud marseillais, enfin les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 seront un grand moment de débats, de rencontres, de rassemblement, parce que nous voulons vivre et revivre « des jours heureux ».

Quelques mots sur l'enjeu des départementales: Elections départementales, aux enjeux très importants Les élections départementales sont programmées les 22 et 29 mars prochains.

Un enjeu pour le quotidien des gens et contre l'austérité, de l'utilité de ces futurs élus, d'éléments de programme des communistes A deux mois et demi du scrutin, le gouvernement et les médias ne font vraiment pas grand-chose pour sensibiliser les Français sur l'importance de ces élections départementales.

Cette attitude n'est pas le fruit du hasard. Elle participe à l'évidence d'un objectif de « dévitalisation » du département initié par les réformes territoriales en cours, alors que tout montre que cet échelon territorial est un atout majeur pour développer la démocratie locale et apporter des réponses publiques essentielles dans le quotidien des populations. Après les municipales, la droite et l'extrême droite veulent faire de ce scrutin une nouvelle étape de conquête politique, avant les régionales et dans la perspective des échéances nationales de 2017.

Cela nous renvoie à une double exigence politique: Mobiliser et rassembler largement dans notre campagne en priorisant une dynamique contre la crise et l'austérité, une dynamique pour une réorientation des choix néolibéraux du gouvernement actuel, pour qu'au final la droite et le FN soient largement battus avec un maximum d'élu-e-s porteurs de nos ambitions alternatives au libéralisme. Je tiens à souligner la dimension nationale des enjeux départementaux et locaux de cette élection, c'est-à-dire la nécessaire articulation à opérer entre ces trois niveaux.

C'est pour cela que notre choix est d'axer notre campagne sur la question du service public hospitalier, avec la défense de l'hôpital de Ste Marguerite. L’élection d'un maximum d'élu-e-s contre l'austérité et pour le progrès social est un enjeu considérable. En effet, les conseiller-e-s qui seront élu-e-s pour six ans seront en responsabilité de compétences confirmées et même renforcées dans le domaine social et de la cohésion territoriale.

Dans les plans de développement territoriaux, le département est appelé à jouer. un rôle déterminant en lien avec les futures régions, les communes et les nouvelles intercommunalités. Il est un moteur essentiel de l'investissement public en France et de l'emploi qui en résulte. C'est plus de 72 milliards d'euros de dépenses dédiées chaque année aux besoins populaires et à la modernisation des territoires. Il sera inévitablement et de plus en plus, un lieu de réflexion et de construction avec les populations dans les évolutions de la décentralisation ... , à condition d'y mettre la volonté politique nécessaire.

Dans un esprit profondément démocratique, nous voulons le maintien de la compétence générale du département. En effet, nous pensons que cette notion doit d'abord reposer sur des exigences de souveraineté populaire.

C'est pourquoi nous voulons l'asseoir, fondamentalement et durablement, sur la légitimité des réflexions et des prises de décision populaires et citoyennes. Maintenir le doute sur l'avenir des départements constitue une très grave erreur qui va à l'encontre de la réalité et des besoins qu'expriment nos concitoyens.

Oui, les départements sont utiles. Ils en font la preuve au quotidien par leur accompagnement à tous les âges de la vie, en intervenant sur tous les territoires pour y restaurer l'égalité et les solidarités.

Depuis des années en Île-de-France, l'expérience de l'Allier et du Val-de-Marne montre que le département a vocation à devenir toujours plus et mieux un acteur très utile et innovant de répartition des richesses et de régulation territoriale en concurrence avec l'égoïsme des marchés financiers. Dans tous les départements, nos élu-e-s seront disponibles pour avancer, pour innover, pour être force de proposition avec les gens, pour résister, agir et lutter avec eux.

Michel PIRROTTINA

(Texte d’introduction à la réunion de section du PCF 9ème Arr. de Marseille du 20/01/2015)

 
 

Il y a actuellement 1 réactions

  • A vos plumes!

    Nous, militants du 9ème , on sait ce que chacun pense: les discussions sont riches depuis quelques temps à la Section, même si des idées différentes s'expriment. Mais ce serait chouette si les lecteurs de notre blog pouvaient y laisser leurs commentaires et leurs réflexions. Alors? Chiche??

    Par SVPat, le 20 January 2015 à 22:40.

 

Ça fait du bien de retrouver le sourire à gauche

le 20 January 2015

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