Section PCF 13009 de Marseille 9

Sécurité sociale. Lancement d’une grève à l’appel du syndicat CGT ce lundi devant le siège de Valmante pour interpeller les nouveaux membres du conseil sur la casse du service public.

À l’origine de la mobilisation prévue lundi devant le siège de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Valmante dans le 9e arrondissement à l’appel du syndicat CGT de la caisse des Bouches-du-Rhône, le nouveau plan de restructuration 2014-2017 qui n’épargne « ni les assurés, ni les employés de la CPAM », selon les responsables du syndicat qui tirent la sonnette d’alarme concernant la casse progressive de la mission de service public et les politiques du chiffre imposées au détriment « du travail et du service rendu aux assurés ». Le projet de restructuration qui vient d’être présenté par la direction de la CPAM prévoit d’abord la fermeture de 5 sites sur le département à Tarascon, Port-de-Bouc, Berre, Aix Saint-Donat et à La Ciotat. « Le département a déjà perdu 15 accueils lors du plan de restructuration 2011-2014, il en perd 10 supplémentaires d’ici à 2017 », lance Béatrice Leaudais de la CGT CPAM des Bouches-du-Rhône indiquant encore « l’abandon complet des assurés dans les quartiers Nord de Marseille avec la fermeture des permanences là où le besoin se fait le plus sentir » ou encore la réduction drastique des personnels avec « la perte de 357 temps plein depuis 2011 ».

À plus ou moins long terme, il s’agira dès lors d’appliquer « une offre sur rendez-vous selon le modèle actuellement imposé aux usagers de la Caisse des allocations familiales » et « la régionalisation des Caisses primaires d’assurance maladie ». Conséquences inhérentes à la restructuration des services, « la déshumanisation complète de la mission de service public aux assurés qui devront se débrouiller seuls sur des bornes Internet » et « une difficulté accrue d’accès aux soins, les assurés devront faire des kilomètres pour trouver un accueil, le maillage étant déjà affaibli sur l’ensemble du département ». Une tragique disparition du service qui ne date donc pas d’hier et qui correspond à l’objectif politique constant depuis 1945 de « destruction du programme élaboré par le Conseil national de la Résistance », selon Jean-Pierre Meyer, responsable de la CGT CPAM 13.

Le fait marquant illustrant au mieux la casse de la Sécurité sociale concerne la perte de plus de la moitié des effectifs depuis les années 1970-1980. « Nous enregistrions quelque 3.800 agents contre 1.900 équivalents temps plein aujourd’hui », indique le responsable syndical alors que « la masse de travail n’a pourtant jamais cessé d’augmenter ». Sans oublier d’évoquer la perte massive du patrimoine immobilier de la CPAM avec la fermeture et la vente d’une multitude de locaux marseillais comme le bâtiment historique de la rue Jules-Moulet, les sites de Cantini, du Camas ou encore de Kléber. « À terme, il s’agit de régionaliser les bureaux de la CPAM comme c’est déjà le cas pour l’Urssaf où l’on ne compte qu’un seul accueil en Paca. »

Emmanuelle Barret (La Marseillaise, le 10 janvier 2015)